Ce spectacle est disponible en tournée.
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Narcisse
Opéra (Saint-Quentin-en-Yvelines • Théâtre, 2019)
Musique Joséphine Stephenson
Texte et mise en scène Marion Pellissier
Commande Arcal
L’écran, miroir de ton regard
Le mythe à l’aune des réseaux sociaux
Ce Narcisse est un opéra conçu pour le public adolescent et adulte, sur le thème de la construction de l’identité et de l’image de soi, face au groupe, à l’ère numérique.
J’ai imaginé des procédés
Josephine Stephenson
de composition
qui nous permettent de naviguer
du monde de tous les jours
au monde virtuel,
ainsi que d’en rendre floues les frontières.
Narcisse ne sait pas qu’il meurt.
Plus tard, Il sera pleinement lui même. Exaucé. (Chloé)
Argument
Dans son passage à l’âge adulte, Narcisse est exposé au succès à travers les médias, les réseaux sociaux.
Dans sa solitude, le jeune homme se parle à lui-même, partagé entre le souci permanent d’être à la hauteur de la perfection de son double social et l’isolement dans lequel cet avatar le plonge.
Sur son chemin, Narcisse rencontre Chloé dont le chant semble être sans cesse une ritournelle des incertitudes de Narcisse, de son envie soudaine de disparaître.
Présentation
Epreuves et métamorphoses, par Catherine Kollen
Ce Narcisse commandé par l’Arcal est un opéra de notre temps pour tout public sur la construction de son identité et le rapport à l’image, à soi et au groupe : une problématique contemporaine qui concerne autant les jeunes que les adultes confrontés à de nouvelles « épreuves et métamorphoses » dans notre société numérique.
Distribution
Musique Joséphine Stephenson •Texte et mise en scène Marion Pellissier • Scénographie et costumes Anne-Sophie Grac • Lumières Jason Razoux • Vidéos Nicolas Doremus et Jason Razoux • Son Jonathan Lefèvre-Reich • Collaboration artistique Thierry Jolivet • Assistante à la mise en scène Marie Vires • Chef de chant Emmanuel Olivier • Maquillages Elisa Provin
Avec les chanteur·euse·s
Benoît Rameau Narcisse
Apolline Raï-Westphal Chloé
Et les instrumentistes
Emmanuel Olivier claviers
Juliette Herbet saxophones et contrebasse
Production
Production Arcal
Coproduction Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, scène nationale.
Soutien Région Île-de-France • Fonds de création lyrique (FCL) • La SPEDIDAM (La Spedidam est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées)
Deux réalités, par Joséphine Stephenson
La musique, qui agit au-delà du langage, est l’outil précieux dans la création et la définition de ces deux mondes, et des dichotomies qui abondent dans l’histoire de manière générale. Opposer la parole parlée à la parole chantée, la musique instrumentale à la musique vocale, la musique acoustique à la musique électronique, la musique pré-enregistrée à la musique live, ou encore la musique ‘pop’ à la musique ‘savante’, tant de procédés que j’imagine et qui nous permettent de naviguer d’un monde à l’autre, ainsi que d’en rendre floues les frontières.
Tout comme la vidéo sert la représentation virtuelle idéale de Narcisse, le dispositif musical comprend plusieurs effets électroniques capables de ‘sublimer’ le son : des effets de ‘reverb’ pour adoucir la voix et nous transporter dans d’autres espaces-temps, peut-être même l’effet ‘auto-tune’, l’équivalent musical de Photoshop qui permet d’effacer les fausses notes. La voix de Chloé quant à elle sert d’effets de delays (échos) ou même d’un ‘harmoniser’ pour prendre le rôle du chœur.
Tous ces effets ne remplacent cependant pas la substance musicale, que j’ai imaginé hybride, mêlant un style ‘pop’ poli avec un lyrisme opératique plus sombre et complexe, dans la lignée des opéras de Fausto Romitelli ou David Toop, tout en restant accessible à un jeune public.
Au niveau thématique par ailleurs, deux opéras récents qui font l’utilisation de multimédia sont sans aucun doute des références : Le Jardin Englouti de Michel van der Aa et Two Boys de Nico Muhly.
La composition de la musique s’est faite main dans la main avec celle du texte, ainsi qu’avec celle de la dramaturgie, lors de travail au plateau avec les interprètes. De manière générale, la partition a été conçue pour ce projet comme un script plutôt qu’un texte rigide et normatif.
Texte d’intention de Marion Pellissier
Narcisse, figure d’un idéal inaccessible
Narcisse, figure de la beauté manifeste, de la beauté arrogante d’ingénuité, de celui qui est condamné à n’aimer personne, trop amoureux du reflet de sa perfection qu’il adule comme un autre, cet idéal inaccessible.
Narcisse emprunte quelques traits du personnage mythologique mais il est avant tout un jeune homme perdu dans sa quête de lui-même.
Dans son passage à l’âge adulte, Narcisse est exposé au succès à travers les médias, les réseaux sociaux. Pourtant dans sa solitude, le jeune homme se parle à lui-même, partagé entre le souci permanent d’être à la hauteur de la perfection de son double social et l’isolement dans lequel cet avatar le plonge.
Son double est finalement celui qu’il aimerait tant être, celui vers lequel se concentre tout son amour, l’aveuglant du réel, lui faisant passer chaque être authentique pour une version bon marché de l’humain, le condamnant à séduire et n’être séduit que par l’artifice.
Sur son chemin, Narcisse rencontre Chloé, qui à l’instar du personnage mythologique Echo, sera la voix de la répétition, condamnée à ne pas avoir de parole propre. Mais Chloé n’est pas dépourvue de sentiment, au contraire, elle entrevoit la solitude de Narcisse et les dangers auxquels il s’expose. Elle choisit alors de l’encourager à s’engager sur le chemin de l’anonymat, du lâcher-prise, un chemin où se fondre dans la masse est une douce consolation à l’hystérie du monde. Mais tel un écho, elle ne reflétera que les doutes qu’il a déjà en lui-même.
Narcisse fait donc face à un double miroir, d’un côté le miroir social de son avatar pop et attrayant, de l’autre le miroir que lui tend Chloé méfiante et craintive, miroir de ses fragilités et de son ridicule.
Les personnages ne sont pas encore adultes, ils traversent un début d’existence avec une série d’avatars d’eux-mêmes qui symbolisent leurs désirs et leurs échecs sociaux.
Un écran est le support principal du Narcisse virtuel, celui du simulacre. La vidéo nous montrera alors comment Narcisse modèle son image, pouvant modifier au contact de sa main, des éléments de son soi médiatique, un détail de son visage, une mèche de cheveux, comme on modèle une couverture de magazine sur photoshop avant de l’envoyer pour validation.
Il ne s’agit pas de porter un jugement sur une société d’images et de représentations.
Chacun, dans sa quête d’identité, s’expose plus ou moins à la communauté des siens pour expérimenter un soi possible. En confrontant une image de soi aux autres, on apprend à se définir, à définir ce que nous semblons être et ce que nous voulons être. Les outils numériques amplifient cette mise à l’épreuve de l’individu qui cherche sa place dans la société.
Action artistique
Ce spectacle qui revisite le mythe de Narcisse à l’aune des réseaux sociaux, ouvre le sujet du regard : du regard sur soi à l’époque des selfies et du regard du groupe sur l’autre.
Des ateliers sur le thème de l’auto-portrait
Dans le spectacle, où la vidéo est l’expression du virtuel, les actions artistiques s’articulent autour d’ateliers d’auto-portrait (littéraires, plastiques et vidéo), de stages de réalisation vidéo, qui peuvent se tenir, avant et après la représentation.
Un prologue participatif – 10 mn
Commandé spécialement par l’Arcal pour voix d’enfants, la partition du prologue écrit par Marion Pellissier et composé parJoséphine Stephenson, permet aux élèves de chœurs de conservatoire, ou classe Cham, avec leur professeur, de se produire en première partie de la représentation.
Fiche technique
Durée 1h
Public adolescents et tout public.
Scolaires CM avec préparation, collèges, lycées.
2 représentations possibles/jour
Technique opéra sans fosse, 9 personnes en tournée • Installation J-1, démontage le soir-même
Dates
Plus de représentation à venir pour cette saison.
Historique des représentations
Mar. 5 nov. 2019
20:30 (création)
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène Nationale / Saint-Quentin-en-Yvelines
Représentation
Mer. 6 nov. 2019
20:30
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène Nationale / Saint-Quentin-en-Yvelines
Représentation
Jeu. 7 nov. 2019
14:00 (représentation scolaire)
19:30 (représentation tout public)
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène Nationale / Saint-Quentin-en-Yvelines
Représentation
Jeu. 20 mai 2021
19:30
Centre des Bords de Marne / Le Perreux-sur-Marne
Représentation
Jeu. 6 jan. 2022
14:30 (représentation scolaire)
20:00 (représentation tout public)
Théâtre Madeleine Renaud / Taverny
Représentation
Jeu. 24 fév. 2022
14:30 (représentation scolaire)
20:30 (représentation tout public)
Opéra Grand Avignon • L’Autre Scène / Avignon
Représentation
Ven. 18 mar. 2022
10:00 (représentation scolaire)
14:30 (représentation scolaire)
Espace André Malraux / Sarcelles
Représentation
Mar. 22 mar. 2022
20:00 (dans le cadre d’une programmation du Festival Les Détours de Babel)
Hexagone, Scène nationale / Meylan
Représentation
Mar. 24 jan. 2023
20:50 (spin off «Vendeur d’étoiles» en première partie)
L’Orange bleue • Espace culturel / Eaubonne
Représentation
Jeu. 21 mar.
14:00 (représentation scolaire)
20:00 (représentation tout public)
Théâtre de Saint-Malo • Théâtre l’Hermine / Saint-Malo
Représentation
Inscrivez-vous
Mar. 26 mar.
10:30 (représentation scolaire)
14:30 (représentation scolaire)
Centre des Arts • Scène conventionnée d’intérêt national Art et Création / Enghien-les-Bains
Représentation
Inscrivez-vous
Jeu. 28 mar.
14:30 (représentation scolaire)
Opéra de Rennes / Rennes
Représentation
Ven. 29 mar.
14:30 (représentation scolaire)
Opéra de Rennes / Rennes
Représentation
Ven. 29 mar.
20:00 (représentation tout public)
Opéra de Rennes / Rennes
Représentation
Sam. 30 mar.
18:00 (représentation tout public)
Opéra de Rennes / Rennes
Représentation